R3 médecine interne – University of Calgary
résident-résidenterésident/résidente seniormédecine interne University of Calgary
juin 2018
À propos de moi
Je suis Nazia Sharfuddin, une R2 en médecine interne à l’Université de Calgary. Je suis née au Bangladesh, j’ai passé ma petite enfance aux Émirats arabes unis et au cours de mes études intermédiaires, j’ai déménagé à Toronto, qui est devenue mon port d’attache. J’ai passé mes années de premier cycle à l’Université de Toronto, où j’ai étudié la biologie et la psychologie humaines. J’ai étudié à la Trinity School of Medicine et j’ai effectué la plus grande partie de mes stages à Washington D.C., puis je suis revenu au Canada à Calgary où je suis resté.
La médecine interne constitue pour moi un attrait naturel. J’aime le défi, les maladies complexes et la nature dynamique des problèmes. J’apprécie d’autant plus l’interaction avec les gens, que ce soit au sein d’une équipe interdisciplinaire qui interprète un cas aux multiples facettes ou au chevet du patient qui fait preuve de compassion. C’est la raison pour laquelle je suis si enthousiaste à l’idée d’aller travailler au quotidien.
Vie clinique
En quoi consiste une journée typique de tâches cliniques?
Heures, traitements et procédures, interactions avec d’autres professionnels de la santé, enseignement reçu, enseignement dispensé aux étudiants en médecine et aux résidents débutants.
Quels types de rotations sont requis dans votre programme ?
R1 – Beaucoup de médecine de pointe ! À Calgary, nous effectuons six mois de rotations MTU (Medical Teaching Unit – Core Internal Medicine), un mois de GIM (General Internal Medicine) service de consultation, un mois de CCU (Critical Coronary Unit), un mois de néphrologie et un mois de neurologie, et le reste de l’année est rempli de recherche et de choix, comme les maladies infectieuses, hématologies, oncologies médicales, gériatries, soins palliatifs, gastroentérologies ou pneumologie.
Années de terminale : R2-3 – Entrer dans le rôle de résident principal ! Nous effectuons des rotations de six mois pour les résidents âgés, que ce soit à titre d’aînés de quartier à l’UTM, de résidents principaux de nuit ou de représentants des services d’urgence de liaison principaux. Le reste du temps est consacré aux soins intensifs (ICU), aux soins critiques (CCU), aux cliniques ambulatoires spécialisés, aux cliniques ambulatoires GIM, aux stages optionnels (avec la possibilité de partir à l’étranger), à la recherche et à d’autres stages plus sélectifs.+
Quels sont les traits de votre personnalité qui ont été particulièrement utiles dans votre domaine ?
Aptitude pour la communication. S’engager de manière conséquente est pour moi le coeur de la médecine. Qu’il s’agisse de rencontrer un patient pour la première fois au milieu de la nuit à l’urgence, de communiquer des nouvelles d’un diagnostic difficile, de gérer une équipe de jeunes étudiants ou de collaborer dans un cadre multidisciplinaire avec des professionnels paramédicaux, la capacité de fournir un réconfort ou une orientation, ou souvent les deux, de manière sincère est pour moi un trait naturel qui m’aide à réussir dans la médecine interne.
La capacité d’avoir une vue d’ensemble. La médecine interne exige une pensée critique et une approche systématique de l’évaluation et des soins aux patients. Je suis consciencieuse et soucieuse du détail – des qualités nécessaires pour être une interniste. Cela comprend l’adoption d’une approche réfléchie afin d’élaborer des plans de soins appropriés qui seront optimaux pour chaque patient. Je suis capable de prendre du recul et d’avoir une vue d’ensemble afin de projeter les trajectoires cliniques des patients.
Quels sont les meilleurs aspects de votre résidence ?
La capacité de me réveiller et d’aller au travail tous les jours en tant que médecin a été mon rêve de toujours et c’est un honneur de le vivre quotidiennement. Ce qui le rend si gratifiant, c’est de pouvoir s’engager auprès de patients de tous les milieux, de travailler à travers la riche étendue de la physiopathologie pour en arriver à une gestion appropriée, et de le faire au sein d’une équipe d’alliés dévoués. Les gens fantastiques avec qui je travaille – co-résidents, étudiants en médecine, médecins expérimentés, collègues, mentors, infirmières et personnel paramédical – transforment la pratique quotidienne intense de la médecine en un plaisir.
Quels sont les aspects les plus difficiles de votre résidence ?
Il peut être difficile d’équilibrer les obligations cliniques et les intérêts non cliniques comme la recherche, l’éducation médicale et le leadership. En dehors de la médecine clinique, je suis particulièrement passionné par la cause de l’amélioration de l’accès aux soins de santé pour les populations qui se retrouvent dans un contexte de marginalisation structurelle et de réduction des disparités dans le domaine de la santé. J’ai également à coeur d’enseigner aux niveaux prédoctoral et postdoctoral et d’aider à établir des programmes qui favorisent la croissance personnelle et professionnelle, tels que les initiatives de mentorat par les pairs. Bien que la médecine clinique ait la plus haute priorité, il est également important pour moi de consacrer du temps à ces projets, et c’est un domaine sur lequel je travaille assidûment.
Quelle est la question que l’on vous pose souvent au sujet de votre résidence ?
La transition de l’externat à la résidence se fait sur une courbe d’apprentissage abrupte, dont la plus grande partie est consacrée à l’adaptation au nouveau rôle du médecin par rapport à l’étudiant. Pour moi, les connaissances acquises à l’école de médecine ont servi à établir une base solide sur laquelle je peux continuer à développer mes compétences cliniques. C’est dans ce contexte qu’il est primordial de demander de l’aide aux seniors. Mes résidents principaux et mes collègues m’ont prodigué des conseils inestimables au cours des premiers mois de ma première année qui me servent encore à ce jour.
Quels sont vos projets professionnels futurs ?
Ce qui m’attire le plus, ce sont les soins actifs, les maladies complexes et les cas multisystémiques. Cela m’a amené à limiter ma spécialisation à la médecine interne générale et à la néphrologie, qui ont de nombreux points communs. J’aspire également à contribuer à l’amélioration de la qualité, en particulier dans les domaines des déterminants sociaux de la santé comme la réduction des obstacles à l’accès pour les populations marginalisées et une plus grande équité dans la prestation des soins.
Vie non clinique
Quels sont vos intérêts sur le plan universitaire (p. ex. activités de leadership, recherche) ?
Je suis passionnée par les projets qui visent à réduire les disparités en santé et à améliorer l’accès aux populations marginalisées. J’ai eu la chance de recevoir le mentorat de médecins membres d’un personnel incroyable qui non seulement sont des chefs de file dans leur domaine, mais qui sont aussi des exemples de bonté à tous égards. Ces expériences m’ont amené à participer à l’élaboration d’une initiative de mentorat de proximité dans mon programme de résidence où des résidents en médecine interne sont associés à des étudiants en médecine préclinique. Le burnout chez les médecins est un problème qui est également important pour moi. Avec le RDoC, j’ai été choisi pour me joindre à un groupe de 20 résidents à travers le Canada afin de participer à un cours ciblé sur la résilience, dans le but de ramener cela dans mon établissement d’attache. J’aide actuellement à concevoir un programme de résilience à la faculté de médecine de l’Université de Calgary. Je fais également partie du comité de résilience de mon programme de résidence. De même, animée par ma passion pour l’enseignement, j’essaie de participer à de nombreuses initiatives d’éducation médicale, comme la présentation d’exposés lors de nos séances universitaires d’une demi-journée en petits groupes, l’aide à la conception de programmes d’enseignement au premier cycle de médecine et l’enseignement régulier dans les services. Enfin, pour ce qui est de la transition vers la résidence, je travaille dans le cadre du Alberta International Medical Graduate Program.
À quoi ressemble votre équilibre entre le travail et la vie personnelle, et comment y parvenez-vous ?
Intérêts/passe-temps, relations, stratégies de résistance.
Raconter des histoires est ma passion. Qu’il s’agisse d’aider à écrire des chansons de parodie pour les tournées de Noël de notre groupe ou une vidéo de bienvenue pour les étudiants en médecine, j’ai toujours été enthousiasmée lorsque je me lance sur le plan de la créativité. L’une de mes réalisations créatives les plus chères est la production de « Salaam B’y – A Story of a Muslim Newfoundlander », un court métrage documentaire avec mon mari mettant en lumière ses expériences positives au cours de son enfance à Terre-Neuve, dans une région rurale, en tant que musulman, d’immigrants pakistanais. C’est une histoire canadienne axée sur cette intégration qui démontre le pouvoir de la bonté dans la création de collectivités durables. C’est ainsi que je m’efforce de concilier travail et vie privée. Le fait de consacrer du temps et de l’espace aux personnes et aux projets que j’aime me permet de trouver la sérénité et un objectif.