R2 neurologie pédiatrique – University of British Columbia
résident-résidenteneurologie pédiatrique University of British Columbia
janvier 2018
À propos de moi
Bonjour tout le monde! Je m’appelle Michelle Chiu et je suis en deuxième année de résidence dans le programme de neurologie pédiatrique de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Je suis née à New York et j’habite la très belle ville de Vancouver depuis 20 ans. J’ai obtenu mon diplôme de premier cycle spécialisé en finances à l’école de commerce Sauder de l’UBC avant de troquer ma tenue d’affaires pour un sarrau à la faculté de médecine.
J’ai été attirée vers la médecine après avoir vécu une expérience de bénévolat des plus formatrices à la résidence de soins palliatifs pour enfants Canuck Place, où j’ai rencontré pour la première fois des enfants atteints de maladies neurologiques graves telles que l’amyotrophie spinale et la maladie de Huntington juvénile. À la faculté de médecine, je continue d’être captivée par les aspects théoriques et cliniques de la neurologie pédiatrique et j’ai eu la chance de bénéficier d’encouragement et de conseils de la part de mentors dans cette discipline.
La neurologie pédiatrique est une spécialité gratifiante parce que nous pouvons améliorer la qualité de vie de nos patients grâce à des traitements curatifs et symptomatiques. De plus, j’aime beaucoup la stimulation intellectuelle que me procurent les consultations en neurologie parce qu’elles sont ancrées dans l’historique et l’examen du patient, l’utilisation judicieuse des tests médicaux et les connaissances fondamentales en neuroanatomie. Travailler avec des enfants rend mon travail encore plus fascinant, car il faut tenir compte de leur stade de développement et de la plasticité de leur cerveau en pleine croissance.
Vie clinique
En quoi consiste une journée typique de tâches cliniques?
Quelles caractéristiques de votre personnalité ont été particulièrement utiles dans votre domaine?
La neurologie est une spécialité cérébrale (tant au sens propre que figuré) et il est utile de posséder les caractéristiques d’un détective médical : avoir le souci du détail, être capable de pensée critique, de synthétiser des arguments cohérents et de tirer des conclusions logiques. En même temps, il est important d’aimer travailler avec des enfants de tous âges, d’être patient et capable de s’adapter à leur personnalité, à leurs intérêts et à leur âge de développement. Comme dans la plupart des spécialités, il est essentiel d’avoir une bonne capacité d’écoute et de solides compétences en communication et en travail d’équipe. Vous travaillerez au sein d’une équipe diversifiée de médecins et de professionnels paramédicaux et vous aurez de nombreuses, et possiblement difficiles, conversations avec les familles des patients.
Quels sont les meilleurs aspects de votre résidence?
La résidence en neurologie pédiatrique offre le meilleur des deux mondes. Nous avons accès au volume de patients, à une expertise de surspécialité et aux ressources d’un hôpital pédiatrique de soins tertiaires, tout en bénéficiant du fort sentiment de communauté d’un programme plus petit. Le groupe de résidents est très uni et nous travaillons aussi étroitement avec le personnel traitant qui fait preuve d’enthousiasme pour l’enseignement et le mentorat.
Quels sont les plus grands défis de votre résidence?
Le plus grand défi de notre résidence est le poids émotionnel de certains des cas que nous voyons. Il est difficile d’avoir à donner de mauvaises nouvelles, de trouver un équilibre entre notre désir de donner de l’espoir et la réalité de la situation, et de perdre des patients à un si jeune âge, que l’on s’attende ou non à cette issue.
Quelle question vous pose-t-on le plus souvent au sujet de votre résidence?
On me demande souvent quels types de cas nous voyons en neurologie pédiatrique et à quoi ressemble notre milieu de pratique. Une grande part de notre pratique est consacrée au traitement des convulsions et de l’épilepsie, mais nous voyons aussi un large éventail d’autres problèmes tels que les retards de développement, les maux de tête, les maladies neuromusculaires, les troubles du mouvement, les maladies démyélinisantes et l’AVC chez l’enfant. De plus, l’approche clinique et diagnostique de ces problèmes varie en fonction de l’âge du patient et le fait de voir des enfants de tous les âges (des nouveau-nés aux jeunes adultes) ajoute encore plus de variété à notre pratique.
À l’heure actuelle, la plupart des neuropédiatres de la C.-B. ont des postes universitaires à l’Hôpital pour enfants de la C.-B. et seuls quelques-uns exercent dans leur propre clinique. Pour pouvoir poursuivre une carrière universitaire, il faut généralement faire un stage postdoctoral. Ailleurs au pays, comme en Ontario et en Alberta, la neuropédiatrie communautaire est mieux établie.
Pouvez-vous décrire votre transition de l’externat à la résidence?
La transition a été marquée par la recherche de l’équilibre entre, d’une part, prendre la responsabilité de mes patients et me faire confiance et, d’autre part, connaître mes limites et avoir des attentes raisonnables. À chaque tournant, j’ai été agréablement surprise de constater à quel point nous sommes bien soutenus dans un hôpital pédiatrique. Il y a toujours des résidents séniors, des chercheurs, des médecins traitants et des professionnels paramédicaux avec qui nous pouvons discuter des enjeux de la prise en charge des patients.
Quels sont vos plans de pratique futurs?
L’une des raisons pour lesquelles je me suis tournée vers la neurologie pédiatrique est mon intérêt pour l’épilepsie. Après ma résidence, j’aimerais poursuivre un stage postdoctoral sur l’épilepsie et l’EEG, ce qui pourrait ouvrir la porte à une carrière universitaire. Je souhaiterais aussi faire une maîtrise en administration des affaires ou en politique publique avec l’espoir de pouvoir appliquer ces connaissances et ces compétences à l’amélioration de notre système de santé ou à la lutte contre le fardeau mondial de l’épilepsie.
Comment sont vos collègues résidents, et comment interagissez-vous?
Mes collègues résidents sont formidables! En première année, nous apprenons à bien connaître les résidents en pédiatrie générale parce que nous avons beaucoup de stages avec eux, que nous suivons leurs deux demi-journées de formation et que nous participons aux mêmes activités sociales, structurées ou informelles. À partir de la deuxième année, nous nous joignons aux résidents en neurologie de l’adulte pendant leurs deux demi-journées de formation. Pendant les cinq années de notre résidence, nous interagissons avec nos collègues résidents en neurologie pédiatrique tant au niveau professionnel que personnel : nous nous retrouvons lors de barbecues, de retraites de formation d’esprit d’équipe, de conférences et plus!
Vie non clinique
Quels sont vos intérêts autres que cliniques?
Je m’intéresse particulièrement à l’intersection de la médecine, de la gestion et de la technologie parce que le contexte de prestation des soins a une incidence importante sur leur qualité. Je m’implique activement dans la communauté médicale : je suis membre élue du CA de la Fondation médicale canadienne, ancienne membre du Comité de la vérification et des finances de Doctors of BC, directrice du chapitre de la C.-B. de la Société Huntington du Canada et je siège à l’Équipe de leadership des bénévoles de la Résidence de soins palliatifs pour enfants Canuck Place.
Dans le domaine technologique, j’ai publié des rapports de recherche sur l’utilisation d’une appli mobile novatrice qui aide les travailleurs en santé communautaire à diagnostiquer la pneumonie dans des milieux à faibles ressources. Je dirige actuellement un projet de recherche sur les plans d’intervention en cas de convulsions et sur le potentiel d’une appli mobile pour l’amélioration du traitement préhospitalier de l’état de mal épileptique.
Décrivez votre équilibre entre le travail et la vie personnelle? Comment y arrivez-vous?
J’aime passer du temps avec ma famille et mes amis, explorer la magnifique nature en compagnie de mon terrier West Highland, faire de l’exercice au gym et explorer la scène culinaire et culturelle de Vancouver. Nous avons un nombre raisonnable de semaines de congé, de jours de congé compensatoires et de congés flottants et j’essaie de les utiliser pour voyager dans la région et à l’étranger. Enfin, je trouve qu’il est très important de consacrer régulièrement du temps à l’autoréflexion et de noter mes réflexions dans un journal, parce que cela m’aide à remettre mon baromètre émotionnel à zéro et à garder les choses en perspective.
Vous pouvez suivre Michelle sur Instagram avec l’identifiant @michelleychiu.