R2 médicine familiale – University of Manitoba
résident-résidentemédecine familiale nordique University of Manitoba
janvier 2017
À propos de moi
Je m’appelle Stephen Cashman et je suis inscrit au Programme de médecine familiale en région du Nord et éloignée à Winnipeg, au Manitoba. Je suis en deuxième année de résidence (R2) et je terminerai mon programme en 2017. J’ai étudié la médecine à l’Université du Manitoba après avoir obtenu un baccalauréat ès sciences en génétique à l’Université de Guelph, en Ontario.
Je crois que tout a commencé par ma passion du voyage et par mon désir de voir le monde. Le programme en région du Nord et éloignée est excitant, diversifié, et il me fait découvrir des coins du Canada que je n’aurais peut-être jamais vus autrement. La médecine familiale est aussi formidable pour les gens qui, comme moi, n’arrivent pas à décider de ce qu’ils veulent faire pour le reste de leur vie, mais souhaitent plutôt faire un peu de tout. Il est aussi valorisant de travailler avec des populations marginalisées du Canada, de contribuer à lutter contre la disparité des résultats en santé et de découvrir la richesse de la culture autochtone.
Vie clinique
En quoi consiste une journée typique de tâches cliniques?
Ça varie beaucoup. Le programme de formation en médecine familiale dure seulement deux ans et une grande partie de la première année est consacrée à des stages dans d’autres services. Dans mon programme, le bloc stage en médecine familiale de la première année (R1) a lieu dans la ville de Winnipeg et celui de la deuxième année (R2), dans diverses communautés du Nord. En R1, le travail ressemble à celui que l’on voit généralement dans toute autre clinique de médecine familiale en ville. L’année R2 est cependant beaucoup plus diversifiée car elle comporte du travail en clinique, de travail auprès de patients hospitalisés, des périodes de garde en obstétrique à faible risque et des périodes à l’urgence où les patients peuvent présenter toute la gamme de problèmes sur l’ECTG. L’horaire ci-dessous illustre une semaine que j’ai passée à Yellowknife (T.N.-O.), où le temps a été réparti entre la clinique, le service d’urgence et le travail dans une petite communauté autochtone. Les autres semaines ont été consacrées à des stages en médecine auprès de patients hospitalisés et en obstétrique.
Quels types de stages cliniques sont requis dans votre programme?
La médecine familiale comporte toujours une diversité de stages. Dans le programme en région du Nord, le temps est réparti entre les communautés urbaines et les communautés du Nord. Nous avons des unités d’enseignement clinique (UEC) en médecine (patients hospitalisés) et des stages en médecine d’urgence pour adultes, d’urgence pédiatrique et d’urgence pédiatrique de patients hospitalisés, en néonatologie, en obstétrique, en chirurgie orthopédique, en chirurgie traumatologique, en soins palliatifs et en soins intensifs. Nous avons aussi des stages en toxicomanie et en médecine du VIH, des collaborations avec des professionnels paramédicaux et des expositions longitudinales en psychiatrie.
Quelles caractéristiques de votre personnalité ont été particulièrement utiles dans votre domaine?
Ma flexibilité, la diversité de mes intérêts et ma passion pour le voyage.
Quels sont les meilleurs aspects de votre résidence?
J’aime la diversité du champ de pratique, le personnel formidable avec qui je travaille et mes collègues résidents. J’aime aussi beaucoup l’aspect nordique du programme : le travail présente des défis, est diversifié et très intéressant.
Quels sont les plus grands défis de votre résidence?
Le fait que l’on doit être au courant de tout. Il faut aussi être capable de prendre en charge des cas très graves avec un soutien minimal et une capacité minimale de procéder à un bilan. La courte durée de la résidence (seulement deux ans) pose aussi des défis, tout comme la nécessité de commencer rapidement à penser à trouver un véritable emploi. La vie dans le Nord peut aussi être difficile sur le plan des liens sociaux, car il y a peu de personnes de votre groupe d’âge.
Quelle question vous pose-t-on le plus souvent au sujet de votre résidence?
« Quand pars-tu pour le Nord? » – c’est une question que l’on m’a posée sans arrêt pendant ma R1,alors que je passais du temps en milieu urbain. Réponse : un mois en janvier puis, pendant un peu plus de la moitié de ma deuxième année. La résidence, malgré son nom, se déroule principalement en milieu urbain.
Pouvez-vous décrire votre transition de l’externat à la résidence?
Je crois que la transition a été harmonieuse. Bien qu’elle exige plus de travail que l’externat, la résidence me donne plus de plaisir et de satisfaction. Il est vraiment pénible d’avoir à faire signer une ordonnance de Tylenol à 3 h du matin. On peut régler les choses mineures beaucoup plus rapidement et facilement et, pour les choses importantes, j’ai encore un soutien adéquat. Cependant, pour passer à la R2 dans le Nord, la marche a été haute, car il y a moins de soutien qu’en ville.
Quels sont vos plans de pratique futurs?
Bonne question! J’espère pouvoir pratiquer dans différents milieux cliniques (par exemple en clinique, en service d’urgence, en milieu hospitalier) et avoir encore du temps pour m’impliquer au niveau de l’organisation de la médecine. J’aimerais partager mon temps entre la ville et une région éloignée du Nord et peut-être aussi faire des projets à l’international. Je réfléchis encore à tout ça. Je ferai probablement des suppléances pendant un certain temps, afin de me familiariser avec les diverses communautés du Nord avec de m’installer, et je diviserai peut-être mon temps entre le Nord et un centre urbain plus au sud.
Comment sont vos collègues résidents, et comment interagissez-vous?
Ils forment un groupe formidable – d’un grand esprit de collégialité, vraiment drôle et avec qui il est facile de s’entendre. Je suis un gars plutôt facile à vivre, mais j’ai tout de même rencontré quelques personnes désagréables au cours de ma carrière médicale. Aucune dans le programme du Nord cependant – quel groupe fantastique!
Vie non clinique
Quels sont vos intérêts autres que cliniques (activités de leadership ou de recherche, par exemple)?
Je me suis beaucoup impliqué au niveau de l’organisation de la médecine au cours des quelques dernières années (auprès de Médecins résidents du Canada, entre autres) et c’est un aspect de ma carrière auquel je tiens vraiment. En R2, je vais faire un projet d’assurance et amélioration de la qualité pendant ma résidence. Il reste beaucoup de travail de recherche à faire, dans le Nord. Une énorme partie de la recherche qui oriente notre prise de décision se fait dans des centres universitaires urbains dont les populations sont très différentes de celles du Nord du Canada!
Décrivez votre équilibre entre le travail et la vie personnelle? Comment y arrivez-vous?
Je crois avoir un assez bon équilibre entre mon travail et ma vie personnelle. Je ne me sens pas trop stressé et j’ai du temps pour les activités cliniques, les études, mes intérêts parascolaires en organisation de la médecine, mes loisirs, mes amis et la relaxation. La résidence, comme le premier cycle en médecine, exige beaucoup de travail, mais j’ai aussi beaucoup de plaisir.