Dr Brady Bouchard

nouveau médecin praticien en médicine familiale – University of Queensland

nouveau médecin praticienmédecine familiale University of Queensland

février 2019

À propos de moi

Je m’appelle Brady Bouchard et je suis de Lloydminster, Saskatchewan.  Je travaille en médecine de famille (pratique axée sur l’urgence et les dépendances) dans un hôpital rural.

J’ai complété ma résidence dans le programme de médecine familiale de North Battleford en 2015 après avoir obtenu mon diplôme de premier cycle à l’Université du Queensland en Australie en 2012.  Auparavant, j’ai obtenu un baccalauréat des sciences en ingénierie électrique/biomédicale à l’université de l’Alberta en 2008.

Cela fait partie des clichés, mais c’est vrai – la portée de la médecine familiale est énorme. Il permet de choisir parmi une grande variété de contextes pour pratiquer, des populations pour exercer, ainsi que des compétences supplémentaires, etc. Je trouve que la pratique la plus gratifiante est de travailler dans le Nord éloigné de notre province (Saskatchewan), particulièrement dans les communautés des Premières nations.

Dans le Nord, des compétences supplémentaires en médecine d’urgence et dans le traitement des toxicomanies sont très utiles. Pour cette raison, j’ai quitté la pratique dans le Nord pour revenir à North Battleford, Saskatchewan, où je pratique actuellement la médecine d’urgence à temps plein et la médecine spécialisée dans le traitement des toxicomanies. J’ai l’intention de relever le défi de l’examen CCMF-MU cette année.

Vie clinique

Comment votre programme de résidence vous a-t-il préparé à la pratique?

Dans le cas de la médecine familiale rurale en particulier, je pense qu’il est très important d’acquérir une vaste base d’expérience et de compétences. J’ai eu une exposition intensive à la médecine d’urgence, à l’obstétrique et à l’anesthésie en particulier, ce qui m’a été très utile.

Je crois que la Gestion MD a donné une séance de deux jours au cours de ma formation en résidence, mais je ne me souviens pas d’un programme intégré de gestion de pratique. J’ai été recruté pour aider à l’Université de la Saskatchewan à élaborer un programme d’études en finances personnelles et en gestion de la pratique, alors j’espère que les choses vont s’améliorer !

Avez-vous cherché des ressources en dehors de votre résidence pour vous préparer à la pratique?

Selon le lieu de résidence, les occasions de perfectionnement des habiletés procédurales peuvent être difficiles à trouver – choisir les bons cours à option aide beaucoup. Je me souviens de deux cours très importants que j’ai suivis : AIME (gestion des voies respiratoires) et ALARM (obstétrique), mais je me souviens de plusieurs autres auxquels je n’avais ni le temps, ni les moyens de participer. Vous devez choisir votre domaine d’intérêt et le fait de discuter avec d’autres résidents/collègues concernant les cours qui sont les plus bénéfiques vous aidera à en avoir pour votre argent et votre temps.

Pouvez-vous décrire la transition de la résidence à la pratique?

J’ai commencé à exercer à temps plein dans les régions éloignées du nord de la Saskatchewan après ma résidence, et les premiers mois ont été terrifiants. Quant à mon type de personnalité, tout s’est bien passé, car je préfère qu’on me jette à l’eau et qu’on me dise de couler ou de nager, mais j’essaie de connaître mes collègues qui trouvent difficile de travailler dans ce type d’environnement. Personnellement, je pense que nous devrions mettre en place des relations formelles de mentorat pour tous ceux qui viennent de terminer leur programme de résidence, mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Nous avons eu un polytraumatisme majeur alors que j’étais de garde à partir de mon 7e mois de résidence… nous nous en sommes bien sortis, et tout ce qui s’en est suivi par la suite a paru beaucoup plus facile à gérer.

Quels sont les meilleurs aspects de la pratique?

Je suis enchanté par la grande variété de disciplines médicales que j’ai eu le privilège de pouvoir exercer au cours de ma courte carrière jusqu’ici. La médecine familiale en particulier est fantastique et le fait d’exercer dans la Saskatchewan où nous avons d’excellentes conditions de travail, d’excellentes relations professionnelles, un excellent soutien de la part des spécialistes et la plupart des patients ont leur propre médecin de famille… tout cela aide beaucoup.

Quels sont les aspects les plus difficiles de la pratique?

En parlant avec mes collègues, je sais que je suis loin d’être le seul à trouver difficile de concilier mes désirs et ceux de mon épouse pour la vie urbaine et la culture avec mon désir professionnel de travailler en milieu rural et éloigné. Et la gestion du temps, bien sûr : apprendre à dire « non » plus souvent demande beaucoup de pratique, et j’ai été terrible en sortant de mon programme de résidence.

Quelle est la question qu’on vous pose souvent au sujet de la pratique?

En tant que CSA (Canadien qui a étudié à l’étranger), je reçois souvent des demandes de la part de diplômés internationaux en médecine (DIM) et d’étudiants en médecine du CSA pour des conseils sur le jumelage au CaRMS, où et quand faire les stages à options, etc. Cela me fait de la peine à chaque fois de leur dire qu’ils n’ont probablement aucune chance d’obtenir une place dans un programme de résidence. Je pense que c’est une honte nationale.

Y a-t-il quelque chose que vous feriez différemment durant la résidence maintenant que vous êtes en pratique?

Au risque de promouvoir une culture du « burnout », j’aurais saisi plus d’occasions de venir après les heures de travail pour les procédures ou pour passer plus que le temps requis avec plusieurs de mes précepteurs, afin de maximiser mes compétences et pour accroître encore plus ma confiance dans la pratique. Une fois qu’on est seul, il est beaucoup plus difficile d’acquérir de nouvelles compétences.

Comment sont vos collègues et comment interagissez-vous les uns avec les autres?

J’ai terminé mon programme de résidence à North Battleford, et je suis revenu ici pour pratiquer à cause de la merveilleuse culture médicale que nous avons localement. Presque tous nos médecins s’entendent très bien (et travaillent ensemble). Les « consultations dans les couloirs » sont fréquentes et utiles !

Comment arrivez-vous à cumuler vos heures d’EMC (c.-à-d. assistez-vous à des conférences, lisez-vous des journaux, etc.)?

Je siège au conseil d’administration du Collège des médecins de famille du Canada, de sorte que je peux obtenir la plupart de mes crédits de DPC dans le cadre de mon travail en comité, au Forum en médecine familiale, etc. De plus, je m’assure de maximiser le fonds de DPC offert par notre association médicale provinciale en réservant au moins une formation sur les procédures et une formation de « mise à jour » par année.

Vie non clinique

Quels sont vos intérêts autres que cliniques (activités de leadership ou de recherche, par exemple)?

J’adore enseigner (avant de me joindre au Collège des médecins de famille du Canada (CMFC), j’ai produit un podcast avec le Dr Mike Kirlew pour l’examen du CCMF) et je suis aussi engagé à la fois au niveau de l’enseignement des étudiants de premier cycle que des résidents. J’aime aussi beaucoup m’impliquer dans des rôles de leadership à l’échelle locale et nationale, dont le CMFC. Je suis le responsable hospitalier local, ce qui me permet de m’impliquer dans l’administration de l’hôpital sans que cela vienne submerger ma pratique clinique.

Décrivez votre équilibre entre le travail et la vie personnelle? Comment y arrivez-vous?

Avec ma famille, nous sommes retournés à North Battleford pour le travail deux semaines seulement après que ma femme a donné naissance à notre première fille, alors je n’ai certainement pas encore trouvé l’équilibre travail/vie personnelle ! Avec mon deuxième enfant en route, j’ai trouvé la meilleure façon de rester équilibré, c’est de toujours discuter de nouveaux engagements professionnels ou de changements avec ma femme avant de m’engager – cela nous donne à tous les deux l’occasion de réfléchir et de prendre une décision éclairée.

Y a-t-il des différences importantes entre votre vie non clinique et votre résidence?

Avoir des enfants est le plus grand et plus évident changement. Le fait d’avoir de l’argent et d’être en mesure de rembourser mes dettes a eu un effet positif énorme sur le niveau de stress de ma femme et du mien. Sinon, j’ai trouvé utile de conserver les mêmes habitudes frugales que j’ai développées au cours de ma période de résidence, du moins pendant quelques années !

Avertissement : Ces profils de spécialité illustrent quelques facettes de la vie de certains résidents/médecins en particulier et présentent leurs perspectives personnelles sur les défis, les possibilités et les avantages de la spécialité qu’ils ont choisie. Ces points de vue ne sont pas nécessairement ceux de tous les résidents, puisqu’il existe une très grande diversité dans les modes de vie, les expériences et les intérêts chez les résidents de chaque spécialité.