Cher collègue,
Depuis le début de la pandémie, MRC a travaillé pour plaider au nom de nos membres et rien en le démontre plus clairement que dans ce qui concerne les examens. Cependant, aucun examen n’a causé plus d’interruptions dans la vie des résidents que l’EACMC, partie II. La présidente de MRC de l’année dernière, la docteure Emily Stewart, et moi-même avons écrit plusieurs messages à nos membres actuels et à nos anciens membres soulignant nos efforts de revendication de la dernière année et j’ai cru important de vous fournir des détails au sujet du travail que vos leaders élus ont entrepris au cours des dernières semaines d’un océan à l’autre.
Peu de temps après que le Conseil médical du Canada a lancé leurs EACMC, partie II virtuels le 18 mai 2021, nous avons commencé à entendre des histoires à propos des sérieux problèmes auxquels les candidats ont fait face. Au moins 50 % des candidats la première journée et un autre 25 % des candidats le deuxième jour ont été incapables de compléter leur examen. Certaines raisons comprenaient être incapable de se connecter à l’examen ou parce que des patients standardisés n’étaient pas présents ou en raison d’une multitude d’autres problèmes techniques. Le nombre d’annulations des examens a diminué au cours de la deuxième semaine, due en grande partie à un changement de critères de ce qui constituait une annulation. La livraison de l’examen a continué de souffrir de problèmes techniques, incluant les patients standardisés n’étant pas présents, des examinateurs et des surveillants se déconnectant, des candidats ne pouvant pas se connecter, des patients standardisés ne pouvaient pas utiliser la vidéo et le son en même temps, l’arrivée tardive des patients standardisés entraînant des périodes réduites pour les stations, un son de mauvaise qualité avec de la difficulté à entendre les patients standardisés et des problèmes avec le visionnement de valeurs de laboratoire et d’autre information pertinente — pour n’en citer que quelques-uns.
Dès que nous avons entendu parler des problèmes le 18 mai 2021, nous avons immédiatement communiqué avec le Conseil médical du Canada afin d’établir la nature et l’ampleur des problèmes. Leur réponse initiale a fourni très peu d’information. Nous avons fait un suivi avec une lettre détaillée envoyée au président et à la chef de la direction du CMC soulignant les histoires bouleversantes que nous recevions au sujet de l’examen. Nous avons clairement fait savoir que les candidats ne devraient pas être utilisés comme des sujets d’expérience afin de déterminer si un format d’examen virtuel est valable. Notre demande auprès du CMC était claire : suspendre la livraison actuelle des examens jusqu’à ce qu’une autorité ou des experts indépendants aient déterminé que les examens peuvent être livrés de façon réussite dans un format virtuel et un remboursement des frais pour toute personne dont l’examen a été annulé. Je vous invite à lire la lettre complète que nous avons envoyée au CMC ici. Le CMC a répondu avec une demande de se rencontrer afin de retrouver la confiance et de comprendre parfaitement nos inquiétudes.
Alors que la situation devenait encore plus intolérable, nous avons communiqué avec tous les doyens des études postdoctorales pour discuter de nos inquiétudes et, le 24 mai 2021, nous avons écrit au président et au vice-président du comité des doyens des études postdoctorales de l’AFMC, en copiant tous les doyens des études postdoctorales. En plus de les aviser de la nature des défis auxquels fait face la cohorte actuelle de candidats, nous avons partagé les assurances que les hauts représentants du CMC nous avaient fournies au mois de mars concernant l’EACMC, partie II virtuel et comment le CMC a failli à sa tâche d’administrer un examen réussi. Nous voulions que les doyens des études postdoctorales aient pleinement connaissance que, contrairement au CMFC et au Collège royal, le CMC n’avait pas géré de façon adéquate la livraison de leurs examens pendant la pandémie.
Nous avons demandé aux doyens des études postdoctorales de s’unir et de communiquer avec chaque autorité de régulation médicale à travers le pays, ainsi qu’avec la Fédération des ordres des médecins du Canada (FOMC) pour leur demander de trouver un moyen alternatif d’évaluer la capacité d’un candidat d’obtenir un permis d’exercice indépendant sans nécessiter l’EA, partie II. Nous avons indiqué que les autorités de régulation en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse ont fourni une option pour un permis indépendant sans exiger la réussite de l’EA, partie II. Vous pouvez lire notre lettre aux doyens des études postdoctorales ici. De plus, plusieurs de nos partenaires provinciaux ont envoyé leurs propres lettres à leurs doyens des études postdoctorales.
Hier matin, les doyens des études postdoctorales ont affirmé leur engagement à nous appuyer et des lettres ont été envoyées aux autorités de régulation médicales à travers le pays et à la FOMC. Nous avons appris que leurs lettres ont non seulement exprimé leurs inquiétudes en ce qui concerne l’expérience de l’EACMC, partie II virtuel, mais les doyens des études postdoctorales ont remis la validité de cet examen en question en tant exigence pour l’obtention du permis d’exercice, étant donné tous les changements structuraux qui ont eu lieu pendant la formation par l’entremise de l’introduction du cadre de compétences Triple C du CMFC et la compétence par conception du Collège royal.
Nous sommes reconnaissants qu’en tant que groupe, nos doyens des études postdoctorales, en tant que leaders indépendants en enseignement médical sans intérêt direct dans quelconque examen, ont adopté une position de principe de remettre en cause la validité de l’EACMC, partie II et ont exprimé leur confiance dans la capacité de leurs programmes de former des docteurs compétents qualifiés capables de fournir des soins de haute qualité aux patients.
Peu avant une réunion d’urgence de la FOMC, le conseil de gouvernance du CMC s’est réuni et a adopté une résolution pour répondre à et accepter nos deux demandes : de suspendre immédiatement la livraison de l’EA, partie II virtuel et de s’engager à émettre des excuses et envers un remboursement complet des frais pour tous les candidats inscrits.
La décision du conseil de gouvernance du CMC a apporté un soulagement immédiat à un grand nombre de candidats. Nous savons également que pour plusieurs, cela a aggravé la frustration qui s’est accumulée au cours de la dernière année en raison de multiples retards de planification, la perturbation des vies des personnes et le sentiment accablant d’incertitude associés avec la mise en œuvre de cet examen virtuel.
Lors d’un appel téléphonique avec le CMC hier, peu avant leur annonce officielle, nous avons été rassurés que tous les candidats, qui exercent la médecine avec un permis provisoire ou qui vont bientôt commencer à exercer, obtiennent leur certificat de licencié du Conseil médical du Canada (LCMC). L’attente est que, tant que vous êtes en règle/vous étiez en règle avec votre programme de formation et que vous êtes en règle avec votre autorité de régulation médicale provinciale et que vous répondez à toutes les autres exigences pour l’obtention d’un permis, un permis indépendant pour l’exercice de la médecine sera accordé.
Dans une lettre aux intervenants, le CMC nous a assuré qu’ils fourniront un remboursement complet à toutes les personnes qui se sont inscrites à l’examen, incluant les personnes qui devaient participer à l’examen dans les semaines à venir, celles qui ont déjà participé depuis le 18 mai 2021 et celles qui se sont inscrites pour participer à l’examen à l’automne.
Le CMC nous a également dit qu’ils prendront le temps de consulter avec la collectivité de la médecine et les organisations partenaires et réfléchiront sur la meilleure façon d’évaluer les aptitudes cliniques et les compétences émergentes dans le futur. Nous les félicitons pour leur décision de communiquer avec et d’écouter les experts et les leaders en médecine, incluant la sagesse des doyens des études postdoctorales et les autres éducateurs dédiés, conjointement avec les organisations partenaires comme MRC et la FMRQ avec de prendre des recommandations concernant les calendriers et les examens que les stagiaires doivent subir.
Nous savons qu’il y a un grand nombre de candidats qui ont subi des tentatives précédentes sans succès de l’EA, partie II. Ce matin, nous avons entamé du travail pour être capable d’apporter de la clarté à votre situation pour que nous puissions fournir des réponses lors de votre parcours vers l’exercice indépendant, puisque la participation à l’EA, partie II n’est pas une option. Soyez assuré que nous plaiderons en votre nom. De la même façon, nous cherchons à faire la lumière sur l’impact à long terme de l’annonce d’hier concernant les résidents du Collège royal qui ont récemment participé à l’examen et qui n’obtiendront pas bientôt leur diplôme. Nous cherchons à faire la lumière et nous plaiderons également en votre nom.
Il y a plusieurs personnes à remercier qui ont travaillé très fort pour nos membres, avec beaucoup de travail se déroulant silencieusement et inlassablement dans les coulisses.
MRC est engagé à faire ce que nous pouvons, en collaboration avec nos organisations provinciales, pour rendre votre expérience en résidence aussi optimale que possible. Cependant, notre récent travail de revendication a pu compter sur ceux d’entre vous qui ont pris le temps de nous envoyer des notes détaillées sur vos expériences vécues avec le processus d’examen de l’EACMC, partie II. Nos efforts de revendication n’auraient pas abouti sans un compte rendu précis de ce qui se passait réellement. Je vous remercie d’avoir partagé vos histoires émouvantes et détaillées. Je désire aussi remercier les examinateurs et les patients standardisés qui ont aussi partagé des histoires du stress qu’ils ont ressenti en participant à cette expérience d’examen virtuel et l’empathie qu’ils ont ressentie pour les candidats.
À tous ceux et celles d’entre vous qui ont vécu à travers le stress, l’incertitude et la confusion associés à cet examen, je peux seulement commencer à imaginer comment difficile ceci a dû être pour vous, votre famille, vos amis et vos collègues. Merci encore pour tout ce que vous avez enduré et soyez assuré que MRC est là pour vous et que nous plaiderons continuellement et vigoureusement en votre nom.
Cordialement,
Esther Kim, M.D.
Présidente de MRC