Chers collègues,
Depuis le début de la pandémie il y a plus d’un an, MRC a été dans les tranchées pour se battre au nom de nos membres. Nous avons travaillé sans relâche avec nos partenaires provinciaux pour assurer que les intérêts et les besoins des résidents ne soient pas oubliés.
Nous avons eu beaucoup de succès, mais nous n’avons pas gagné chaque bataille et la décision récente du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada d’aller de l’avant avec les examens oraux a entraîné une vague de déception et de frustration à travers le pays.
Durant la pandémie, MRC est resté fidèle à deux principes de base liés aux examens. Premièrement, nous croyons que la sécurité du candidat est primordiale. Deuxièmement, nous croyons que la capacité d’un individu de commencer à exercer la médecine ne devrait pas être entravée en raison de la pandémie. En mars 2020, nous avons été témoins des effets dévastateurs sur nos membres lorsque le Collège royal, le Collège des médecins de famille du Canada et le Conseil médical du Canada ont reporté les examens. Par conséquent, nous avons ajouté un troisième principe : que tous les efforts soient faits pour assurer que les examens ne soient pas reportés, à condition que nos deux premiers principes puissent être réalisés.
Au cours des dernières semaines, nous avons partagé toutes les inquiétudes que plusieurs d’entre vous ont signalées, en étudiant pour vos examens, au sujet de la sagesse de procéder avec les examens oraux face à une troisième vague écrasante de la pandémie. Nous remercions toutes les personnes qui ont communiqué par courriel ou directement avec MRC ou les représentants des organisations provinciales. Nous avons eu plusieurs conversations avec de hauts représentants du Collège royal pour assurer qu’ils aient une bonne compréhension des demandes croissantes pour les services de nos membres, le fardeau émotionnel prolongé du travail en première ligne pour combattre la pandémie au cours de la dernière année, l’injustice apparente de l’annulation des examens oraux de l’année dernière, l’injustice perçue de l’annulation des examens oraux de médecine interne, les préoccupations de sécurité relatives à l’organisation des examens dans des hôtels, les défis moraux de la quarantaine avant l’examen pour empêcher l’exposition à la COVID, face à la charge de travail accrue des collègues pour n’en citer que quelques-unes. Nous nous sommes assurés que le Collège royal était conscient de la circulation de pétitions et qu’il comprenait ce qui se passait dans les médias sociaux. Nous avons collaboré avec nos partenaires provinciaux, dont plusieurs ont travaillé pour assurer que leurs doyens des études postdoctorales étaient en faveur de l’annulation des examens oraux. Nous savons également que plusieurs directeurs de programmes ont œuvré pour assurer que le Collège royal était conscient du désire croissant d’annuler les examens oraux. Dans le cadre de toutes nos conversations et notre travail de préconisation avec le Collège royal, nous avons clairement fait savoir que le reportage des examens oraux à plus tard au cours de l’année n’était pas, selon nous, une option viable.
Nous avons découvert que le Collège royal a impliqué plusieurs différentes personnes en décidant ou non d’annuler les examens oraux. Chaque spécialité a un comité de la spécialité et un comité d’examen de la spécialité et le Collège royal a communiqué avec les présidents de ces comités pour leur demander de réviser le besoin d’avoir un examen oral et de juger si des examinateurs étaient toujours disponibles ou non. Comme plusieurs d’entre vous le savent, c’est une pénurie d’examinateurs qui a mené à l’annulation des examens oraux en médecine interne. L’avis des présidents a également été examiné par le comité des examens du Collège royal et toute cette information a été fournie au conseil du Collège royal qui a organisé une réunion d’urgence le 23 avril 2021. On nous a assuré que tout le travail de plaidoyer a aussi été pris en considération. Le conseil du Collège royal a finalement décidé de procéder avec les examens oraux parce qu’ils croient que les examens peuvent encore être offerts de façon sécuritaire et qu’ils répondent aux lignes directrices en santé actuelles et parce que les conseils d’examen ont confirmé qu’il y avait suffisamment d’examinateurs de disponibles.
Dans notre travail de revendication, nous avons souligné qu’il s’agit d’une période extraordinaire et que même si le fardeau de la pandémie n’a pas été égal à travers le pays ou parmi les groupes de spécialité, les résidents ont été en première ligne se mettant souvent à risque en prenant soin de leurs patients et du public en général. Nous avons souligné que plusieurs résidents sont fatigués et frustrés et ne pourraient pas être au sommet de sa forme pour participer à l’examen. Nous avons exprimé nos inquiétudes que dans certains cas, si un résident choisit de ne pas participer à l’examen oral, il ne devrait pas être pénalisé. Historiquement, si un candidat ne se présente pas pour un examen oral pendant une séance d’examen donnée, il est indiqué qu’il a fait une tentative et il sera requis de participer au prochain examen écrit et oral lors de la prochaine séance. S’il y a un réconfort dans la décision récente du conseil du Collège royal, c’est que si un résident décide de ne pas participer à l’examen oral à venir, sa tentative sera reportée et s’il a déjà réussi l’examen écrit, il ne sera pas obligé de participer à l’examen écrit de nouveau. Pour les résidents qui choisissent de reporter l’examen, nous travaillons avec le Collège royal pour assurer que les ordres des médecins octroient un permis à faible supervision de la COVID-19 pour que l’impact sur la transition vers l’exercice de la médecine soit minime. Nous n’avons pas reçu de confirmation finale de la part des ordres des médecins, mais j’ai confiance qu’avec les efforts de plaidoyer combinés du Collège royal et de MRC que nous serons capables d’obtenir cela.
MRC continue de surveiller tout changement aux recommandations de santé publique qui pourraient avoir un impact sur la capacité des candidats de participer à l’examen. Nous savons que dans certaines juridictions à travers le pays, le déplacement non essentiel est limité. Je peux assurer tout le monde qu’à compter d’aujourd’hui, toutes les juridictions ont confirmé que la participation à l’examen est considérée comme étant essentiel ou un élément de vos besoins pour pouvoir travailler. Dans des contextes spécifiques, nous travaillons avec nos partenaires provinciaux afin d’assurer que les candidats ont des lettres de leur université ou de leur directeur de programme pour confirmer que leur déplacement est essentiel.
Je ne soulignerai jamais assez comment nous sympathisons avec tout ce que les candidats aux examens vivent en ce moment. Plusieurs de nos membres du conseil d’administration et du bureau de la direction participent à leurs examens cette année et même ceux qui ne participent pas travaillent tout aussi fort pour soutenir nos efforts de revendication.
Pour les personnes qui travaillent forts pour apporter des changements et pour plaider au nom de nos membres, il peut être difficile de voir tous les renseignements erronés qui ont distribués dans les médias sociaux. Beaucoup de choses qui sont distribuées sont sans doute bien intentionnées, mais certaines ne servent qu’à augmenter l’anxiété, la frustration et un sentiment d’impuissance — des émotions qui ne sont pas utiles pour une personne qui se prépare pour ses examens.
Nous continuerons d’être vigilants et nous n’arrêterons pas de plaidoyer en votre nom. Nous surveillons constamment les lignes directrices en santé publique et nous continuerons d’avoir des conversations fréquentes avec le Collège royal au sujet de la disponibilité des examinateurs, la sécurité des candidats et tout autre facteur qui pourrait avoir un impact sur l’examen. MRC s’est engagé auprès de ses membres au début de la pandémie de seulement communiquer de l’information que nous savons être vraies et que nous ne le ferons que lorsque nous croyons que l’information sera utile. Même si vous ne recevez pas de nouvelles de notre part, cela ne veut pas dire que nous ne mettons pas tout notre cœur dans la représentation de vos intérêts. Et même si ceci représente un recul par rapport à nos efforts de revendication, nous demeurons inébranlables.
Cordialement,
Dre Esther Kim, M.D.
Présidente